Quelques lignes au retour du 8ème congrès “domestique” de l’European Hip Sociéty (EHS) à Madrid…
Nous avons eu là-bas l’occasion de rencontrer nos utilisateurs d’OrthoWave, les anciens, les nouveaux et les futurs, avec la possibilité de démontrer toutes les nouvelles fonctionnalités d’ores et déjà utilisables avec cette version OW6. Le congrès dans son ensemble s’est déroulé dans une atmosphère studieuse et conviviale. Félicitations à Edgardo Garcia-Cimbrello, Président de l’EHS, pour l’organisation de cette manifestation dans une ville aussi pleine d’attrait… Nous avons apprécié le cocktail au fameux stade Bernabeu (même sans avoir vu Zizou!…), de même que la visite du Prado et tout spécialement de l’exposition Goya, sans oublier les tapas au hasard des rues, et la chaude ambiance des “flamenco tablaos” … Viva España!…
L’un des derniers symposiums était consacré aux registres nationaux des prothèses articulaires en tant que “Present & future of hip arthroplasty registers in Europe”. En fait le premier souci fut de savoir quel terme utiliser en langue anglaise à propos de ces registres: doit-on dire “register” ou “registry” ? Il semble que les Scandinaves, qui ont été les premiers à mettre en place un registre, souhaitent conserver la dénomination “register” tandis que les chirurgiens anglais demeurent fidèles à leur “registry” à la sauce britannique. Dans un souci louable de consensus, il a été décidé à la majorité que les deux termes pourraient être utilisés en tant que synonymes… Plus sérieusement, le faible taux de participation et le relatif désintérêt des chirurgiens pour ces registres restent préoccupants. Hormis pour les registres scandinaves, ce taux est dramatiquement bas dans tous les pays, même en Grande Bretagne, et encore plus bas dans certains autres pays d’Europe, dont la France. Plusieurs explications peuvent être avancées pour expliquer ce relatif désintérêt. La plus évidente au vu des différents débats est représentée par la crainte pour les chirurgiens de cautionner imprudemment avec ces registres certaines décisions que pourraient prendre les Gouvernements et Assurances Sociales à propos du niveau de remboursement des implants articulaires, sur des arguments qui ne reposeraient pas sur des données fiables en termes d’évaluation des prothèses. Une autre raison a été mise en avant par Karl-Göran Thorngren, Secrétaire Général de l’EFORT, à propos du caractère fastidieux d’une double saisie des données avec en premier lieu l’évaluation des implants sur un logiciel de suivi des prothèses, et en deuxième lieu la saisie des paramètres du registre…
Il se trouve qu’OrthoWave V6 permet au mieux de solutionner ces deux problèmes…
Les registres dans leur principe ne peuvent permettre une évaluation sérieuse de chaque implant, car ils se basent uniquement sur un petit nombre de données “démographiques” et d’informations extrêmement fragmentaires pour l’élaboration des courbes de survie avec l’ablation comme unique critère de sortie, sans se soucier de paramètres aussi importants que les complications, les scores cliniques ou radiologiques, aussi bien que l’étude radiologique elle-même. Il est évident que les logiciels de suivi clinique et les registres constituent des outils différents, le premier pouvant apporter des éléments solides d’évaluation clinique, d’interprétation radiographique, de prise en compte des complications et d’un réglage précis des critères de sortie permettant d’affiner les courbes de survie, tandis que le second offre dans son principe un “instantané” de l’utilisation de tel ou tel modèle prothétique ou de telle ou telle option chirurgicale pour chacun des différents pays. C’est ainsi que l’évaluation des prothèses est dévolue aux logiciels de suivi clinique tandis que les registres se cantonnent à une étude épidémiologique. Ces deux modes d’analyse ne sont pas en compétition, mais sont complémentaires, et c’est ainsi que toute possibilité de répondre à ces deux types d’analyse par le biais d’une saisie unique des données ne peut qu’être particulièrement bénéfique. A l’évidence, OrthoWave répond déjà à cette double attente. Les écrans d’entrées de données reproduisant les fiches utilisées pour les différents registres ont déjà été ou seront bientôt ajoutées aux fiches standards d’OrthoWave V6 de saisie EDC (Electronic Data Capture). C’est ainsi que l’utilisateur d’OrthoWave va pouvoir directement entrer ses données sur les écrans habituels … il lui suffit ensuite d’activer les écrans du registre des prothèses dont il dépend: toutes les données déjà entrées dans les fiches standards et qui appartiennent également au registre sont automatiquement dupliquées dans les écrans du registre, tandis que les quelques items spécifiques au registre n’ont plus qu’à être saisis en complément. Une simple activation du bouton “envoi” permet au programme de générer automatiquement un document XML envoyé par Internet au registre… En bref, OrthoWave doit permettre en une simple procédure d’entrée de données d’effectuer un suivi clinique et une évaluation précise des implants, et dans le même temps de participer au registre national des prothèses articulaires.
Ces connexions aux registres demeurent une préoccupation de premier plan pour les développements présents et futurs d’OrthoWave . Ainsi nous avons déjà établi un lien entre OW et le NJR des Britanniques, et sommes en train de le mettre à jour avec la version 3 du MDS (minimum data set) fraîchement édité par les développeurs du NJR. Un rendez-vous est programmé fin juin avec l’Université de Berne pour discuter d’éventuelles modalités de liaison entre OrthoWave et le registre français des prothèses. Dans le même temps, des projets ont été (ou seront bientôt) envisagés avec le registre belge des prothèses et la commission INAMI, tout autant qu’avec le RIPO italien de l’Institut Rizzoli, et peut-être ensuite avec le registre Lombard sous la houlette de Luigi Zagra. Par ailleurs, nous espérons établir un contact avec l’EFORT Européenne, ou tout autre registre dans ou en dehors de l’Europe… Affaire à suivre!…
Qu’il me soit permis une fois encore de chaleureusement remercier tous nos utilisateurs présents et futurs pour leur soutien et leur confiance dans OrthoWave, leur dire que nous avons été ravis de les rencontrer durant ce congrès de l’EHS, en attendant d’autres opportunités, et enfin leur souhaiter une très agréable période estivale!…
A bientôt donc et …”Be OrthoWaved”!